La rose orléanaise

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Les obtenteurs orléanais

L'Orléanais et la Rose
Les obtenteurs de roses orléanais

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variétés de roses des obtenteurs orléanais
Premières roses orléanaises

     De nombreux rosiéristes orléanais ont créé des roses encore inscrites dans les catalogues, dont certaines au nom évocateur de la région d'Orléans. Les premières créations des obtenteurs de roses orléanais datent de 1820, avec Mauget, qui introduisit véritablement la culture des roses à Orléans. Il fut l'obtenteur de près de 60 roses nouvelles en l'espace de 30 ans, dont les premières "Belle d'Orléans" et "Triomphe d'Orléans". Il réussit avec la "Perpétuelle Mauget", pour la première fois dans toute l'histoire de la culture de la rose, à obtenir une rose du groupe des moussues qui soit remontante, c'est-à-dire ayant une seconde floraison en automne. Malheureusement, de cet énorme travail ne subsite de nos jours que deux variétés de roses : "Blanc pur" et "Reine des Ile-Bourbon".

     L'obtenteur de roses orléanais Mauget fut suivi par un petit nombre de jardiniers qui tentèrent de profiter de la mode des roses : Transon, Dauvesse ("Velouté d'Orléans" et "Panache d'Orléans", toujours en culture) puis Auguste Baron-Veillard.

Les obtenteurs oréanais Vigneron et Levavasseur

      Toutefois, dans la seconde moitié du XIXe siècle, ce furent les Vigneron, père puis fils, qui furent les grands rosiéristes d'Orléans : ils furent les obtenteurs d'environ 150 variétés à eux deux. La collection générale de roses mises à leur catalogue, en comptant toutes les variétés obtenues à l'extérieur, atteignit un millier en 1905 ! Citons par exemple parmi leurs créations "Dames patronnesses d'Orléans" ou "Gloire d'Olivet". Spécialisés en tant qu'obtenteurs de roses dites "hybrides* remontants*" et aux talents reconnus aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, ce sont eux qui donnèrent à la culture orléanaise de la rose ses véritables lettres de noblesse. Avec plus de deux millions de rosiers produits vers 1879, la région d'Orléans figurait dès lors et définitivement au rang des grandes régions françaises productrices de roses.

Obtentions des rosiéristes du XXe siècle

     Depuis la fin du XIXe siècle, les obtenteurs de roses des familles Barbier (spécialistes français des roses Wichuraiana, variété grimpante issue d'une rose trouvée au Japon et en Chine), Levavasseur (spécialisés dans les roses polyantha, rosiers nains, avec notamment "Orléans Rose" et "Gloire d'Orléans"), Turbat (62 variétés de polyantha et de Wichuraiana, dont "Le Loiret" et "Beauté orléanaise") et Hémeray-Aubert, ainsi que les obtenteurs Raymond Gaujard, Marcel Robichon ("Belle d'Orléans") et André Ève ("Saint Fiacre d'Orléans"), qui a relancé la mode des roses anciennes en France au début des années 80, vinrent confirmer cette vocation et cette renommée.

Roses de Marcel Robichon et André Éve

      Toutes les créations des obtenteurs de roses orléanais encore en culture (environ 250 variétés de roses sur les plus de 400 produites) ont tout d'abord été installées dans la Roseraie du Jardin des Plantes. Depuis 2002, elles ont été transférées à la Roseraie Conservatoire Jean Dupont, dans le Parc Léon Chenault, à moins d'un kilomètre de leur jardin initial, toujours dans le quartier Saint-Marceau. Cette roseraie créée en 1995, rassemble maintenant la majeure partie des roses obtenues dans la région de l'Orléanais depuis 1819.

     De nombreux établissements horticoles se sont installés au cours de l'histoire dans le faubourg sud d'Orléans, le quartier Saint-Marceau. En 1929, P. Cuisance, professeur d'horticulture à Orléans, écrivait dans la revue lyonnaise Les Amis des Roses :

"Ils se succédent sur plusieurs kilomètres le long de (...) la route d'Olivet (...) donnant de loin l'impression d'un immense jardin tout fleuri de 800 hectares. En septembre, à la floraison des rosiers, le spectacle est féérique et nombreux sont les visiteurs qui se déplacent de Paris et de la banlieue pour parcourir les champs de rosiers."
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